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Phobie sociale
28 octobre 2019

Agoraphobie

Définition


L’agoraphobie est la peur des lieux d’où il serait difficile ou gênant de s’échapper ou d’être secouru.

Cette phobie est fondée sur la peur de ne pouvoir trouver aide et sécurité dans l’endroit s’il arrivait quelque chose et non sur le lieu en tant que tel.


Prévalence, âge de début et sex-ratio


Prévalence
La prévalence de l’agoraphobie sur vie entière peut atteindre 7 % de la population générale.

Sex-ratio
Le rapport entre les sexes est de plus de 2 femmes pour un homme.

Âge de début
L’âge médian de début des troubles est de 29 ans.


Situations phobogènesSituations phobogènes


Les situations redoutées par les agoraphobes peuvent être :

  1. de grands espaces : grands magasins, centres commerciaux, grandes places, voies dégagées ;
  2. des espaces clos : voitures, cinémas, ascenseurs, tunnels, avions ;
  3. des lieux publics : restaurants, foules, files d’attente, transports en commun, réunions ;
  4. des lieux en hauteurs : escaliers roulants, ponts, étages ;
  5. le fait d’être seul, de quitter son domicile ou ses proches.

Chez un même patient, les situations phobogènes sont le plus souvent multiples, peu spécifiques, des lieux différents révélant des craintes communes.


Symptomatologie


Comme dans tous les troubles phobiques, l’agoraphobie comporte trois composantes :

  1. l’anxiété anticipatoire d’être confronté à la situation phobogène ;
  2. la réaction anxieuse elle-même ;
  3. le comportement d’évitement qui permet au patient de diminuer l’anxiété.

Anxiété anticipatoire


Les malades n’expriment pas véritablement de craintes face aux circonstances, face au dehors, face à une éventuelle menace extérieure. Les craintes sont centrées sur le sujet, sur son intégrité physique ou mentale, ses capacités d’adaptation. Il s’agit de la peur d’un malaise, d’un accident, de perdre la maîtrise de soi-même, de devenir fou, de mourir sur place.

Ces sensations de risque maximum génèrent la crainte de ne pouvoir fuir la situation, de ne pouvoir la contrôler ni être secouru en cas de difficultés.


Réaction anxieuse


L’agoraphobe ressent la crainte d’éprouver une attaque de panique (ou crise d’angoisse aiguë) dans un ensemble de situations évitées ou subies avec souffrance, qu’il ait ou non des antécédents avérés d’attaques de panique.

De nombreux patients ne relatent pas spontanément d’« authentiques » attaques de panique. Leurs réactions anxieuses pouvant être atténuées, limitées dans leur durée ou leur intensité, ne s’exprimant que par deux ou trois symptômes prédominants (forte tachycardie, vertiges ou tremblements isolés, sensation d’étouffement par exemple).


Adaptation du comportement aux circonstancesRetentissement


Pour se réassurer, les patients vont avoir tendance dans un premier temps à adapter leur comportement aux circonstances : sortir accompagné de personnes de confiance, fréquenter des endroits uniquement à certaines heures plus calmes, emprunter des itinéraires surs, s’asseoir près d’un accès permettant une sortie rapide des lieux.

Les relations avec l’entourage se modifient, s’aménagent, deviennent source de tension, d’incompréhension et de conflits.


Conduite d’évitement


Parfaitement conscient du caractère déplacé, voire ridicule de ses craintes, l’agoraphobe est partagé entre la dépendance et le renoncement. Il y a de moins en moins de place pour l’effort et le raisonnement.

Au maximum, l’évitement s’impose de façon drastique, scrupuleuse et généralisée. Les patients s’épuisent alors à devoir élaborer des stratagèmes qui permettent l’évitement ou la réassurance face aux situations susceptibles de déclencher une crise d’angoisse.

De tels comportements ont tendance à envahir tous les domaines de la vie quotidienne, provoquant parfois de graves difficultés relationnelles ou familiales.


Évolution


L’évolution spontanée est entrecoupée au début de brèves rémissions puis peut aboutir à un stade chronique en l’absence de traitement, avec des phases d’amélioration partielle.

La gravité de l’agoraphobie et ses conséquences font que les patients consultent souvent dans les mois suivants le début des troubles.

Les conséquences de ce trouble peuvent être extrêmement invalidantes, les patients isolés, non diagnostiqués, risquant de finir cloîtrés à leur domicile, incapables de sortir, éprouvant la crainte terrifiante de devenir fou.

Luttez contre votre tendance à l'agoraphobie


Vous devenez l'objet d'une obsession handicapante, la peur d’être victime d’une crise panique avec agoraphobie. Cette dernière est parfaitement irraisonnée et incompatible avec la vie adulte.

Commencez par reconnaître et désamorcer une crise de panique comme sus indiqué.

L'étape suivante dans la lutte contre l'agoraphobie est de procéder à une démarche de désensibilisation. Le but est de se distancier de l'objet de sa peur. Confrontez-vous progressivement à des situations à risque en expérimentant chaque lieu qui vous angoisse et en augmentant petit à petit le temps d'exposition, sans fuir.

  • Faites-vous accompagner au début par une personne compréhensive, mais ne devenez pas dépendant de quelqu’un en particulier. Vous pouvez par exemple faire appel à un coach. Pour guérir complètement, vous devrez apprendre à vous éloigner de chez vous, seul, en augmentant progressivement les temps et les distances, sur une longue période.
  • Ayez toujours un remède sédatif d’appoint avec vous, commun à toutes sortes d’anxiétés.
  • Testez ensuite les situations à risque seul, en prenant soin de maîtriser et d’augmenter graduellement les temps d’exposition.

Faites appel à un professionnel

Si vous ne faites rien contre votre agoraphobie, vous resterez prisonnier de votre peur. N’hésitez pas à consulter et à chercher des solutions parmi les propositions suivantes.

Psychothérapies cognitivo-comportementales


L’objectif est de se rendre compte qu’il s’agit d’une peur projetée (angoisse handicapante) basée sur l’intériorisation des situations à risque. Les psychothérapies cognitivo-comportementales vont vous permettre de :

  • vous essayer et vous habituer aux situations à risque en groupe, grâce à des jeux de rôle ;
  • comprendre le pourquoi de votre agoraphobie dans votre biographie ;
  • faire l'apprentissage de la confiance en soi, conquête absolument nécessaire.

Psychothérapie 

comportementale 

Acupuncture


Les aiguilles harmonisent la circulation d'énergie de manière fluide alors que les sentiments de panique, les peurs et les émotions la bloquent. Vous pourrez aussi apprendre à faire de l'acupression dans les situations à risque. Ce traitement est à faire d’abord en plusieurs sessions rapprochées, puis en séances de maintenance une fois par mois.

Traitement anxiolytique ou antidépresseur


Prescrits par votre médecin, ces traitements sont efficaces dans un premier temps, jusqu’à que vous retrouviez une santé et une routine sociale normale.

Vous ne pourrez réellement vaincre votre tendance au trouble panique avec agoraphobie qu'en poursuivant dans une démarche consciente et volontaire, sans antidépresseurs ni anxiolytiques. Il faut beaucoup de temps, progressez étape par étape.

Adoptez des pratiques qui aident à lutter contre l'agoraphobie

Relaxez-vous grâce aux plantes

Prenez à long terme des traitements phytothérapiques et homéopathiques qui vous sont efficaces. Les plantes agissent de manière différente selon les personnes. C'est donc à vous de tester ce qui vous fait du bien.

Vous pouvez utiliser :

  • des plantes anxiolytiques : millepertuis, valériane, passiflore, ballote, aubépine. Elles entrent dans la composition de préparation toute faites, telles que Euphytose® ;
  • Neurexan®, traitement homéopathique contenant de l’avoine, du café, de la passiflore et du zinc, efficace si la prise est quotidienne ;
  • de la rhodiola, antistress, en cure de 2 mois ;
  • des fleurs de Bach : elles ont ceci d'amusant qu'elles changent en fonction de votre évolution. À vous de chercher celle qui correspond à votre personnalité en cours de progression.
Mangez équilibré

Faites attention à votre alimentation afin de ne pas avoir de carences en vitamines et magnésium qui pourraient accentuer votre anxiété et conduire à un mauvais diagnostic.

Dormez bien

N'hésitez pas à utiliser un antihistaminique sans décongestionnant (sirop ou demi-comprimé) si vous vous réveillez en pleine nuit, afin que vos heures de sommeil soient complètes.

Pratiquez le yoga et la sophrologie

Ces disciplines vous permettront :

  • d’acquérir une respiration saine, clé d'une attitude sereine et maîtrisée ;
  • de relativiser vos émotions grâce à la méditation et à la philosophie ;
  • d’apprendre à relaxer progressivement tout votre être.
Testez les séances d’hypnose 

L’hypnose a pour but de vous plonger dans un état proche du sommeil afin de toucher les profondeurs de votre inconscient. Elle fait remonter à la surface des « pensées », des « souvenirs » et des « croyances » et permet de diminuer leur charge émotionnelle.

Hypnose contre le stress

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